mardi 3 avril 2007

Intervention de Marie-Dominique AESCHLIMANN


Intervention de Marie-Dominique AESCHLIMANN
Secrétaire nationale UMP Présence Outre Mer en Métropole


MEETING DE L’OUTRE MER ET DES AMIS DE L’OUTRE MER
POUR NICOLAS SARKOZY
Samedi 31 mars 2007


Mes chers compatriotes,
Chers amis de l’Outre Mer,
Nous voilà rassemblés, nous sommes plus de 4000.
Vous venez de tout l’hexagone, et pour certains, d’Outre Mer, spécialement.
Vous êtes mobilisés, et je vous demande de vous applaudir.
Vous faites mentir le proverbe qui dit que, dans un immeuble, l’Ultramarin c’est celui qui a sa valise toujours sur le palier, prêt(e) à partir.
Bien sûr, comme moi, comme chacun d’entre nous ici, vous rêvez secrètement au pays. Mais, ici, vous vivez.
Ici, vous travaillez.
Ici, vous avez fait votre vie.
Ici, vous choisirez le Président de tous les Français, le 6 mai prochain.

Alors, j’ai ma petite préférence, vous vous en doutez. Je veux vous dire, les yeux dans les yeux, pourquoi Nicolas SARKOZY est l’homme de la situation pour l’Outre Mer.
Mon objectivité, ma sincérité, je vous demande de ne pas en douter.
Quand je vous regarde, je vois votre diversité. A l’image de l’Outre Mer. Diversité des territoires, des religions, diversité politique. Et je respecte profondément toutes vos amitiés, vos convictions. Et, comprenez-moi bien, je ne voudrais choquer personne, mais pour moi, l’Outre Mer n’a pas de parti. Le parti de l’Outre Mer, c’est celui de l’efficacité !

Alors, je vous dirai, ce que je souhaite pour l’Outre Mer, l’espoir que je nourris pour nos jeunes compatriotes.
Je vous dirai avec quel respect, avec quelle affection, je pense à la place de nos aînés, demain.

A 17 ans, j’ai quitté ma Guadeloupe natale, pour étudier, dans le grand Paris.
Ce n’était pas, tous les jours, facile.
J’ai apprivoisé le déracinement. J’ai connu la solitude, la nostalgie aussi.
D’ici, j’ai réfléchi avec gravité, à la vie, là-bas. J’ai rêvé à son indolence. Vous savez, j’ai eu peur que tout cela ne s’arrête un jour..…
Je m’étais promis de rentrer, travailler, au service de mon pays. Le destin en a décidé autrement.
Ici, j’ai fait ma vie.
Mais d’ici, je vous parle, je vous parle de ce dont je rêve, passionnément, pour nos collectivités.
D’ici, je vous dirai, ce que je n’accepterai, jamais, pour nos compatriotes !.... Ce que vous me dites, à longueur de journée, lorsque, Ensemble, nous refaisons le monde, lorsque, Ensemble nous refaisons l’Outre Mer…

Mes chers compatriotes, je veux vous dire, qu’aujourd’hui, et Ensemble, Tout devient possible !
Tout devient possible, et je vous demande de l’imaginer, avec moi.
Maintenant.
Tout devient possible, si chacun comprend bien, que notre choix ne sera pas vain.

Que le projet socialiste est une chimère, autant qu’une mascarade,
Que les autres candidats n’ont pas de programme !
Que Nicolas Sarkozy est le seul candidat, dont le bilan crédibilise un projet pour l’Outre Mer, et les Ultramarins.

Car, mes chers amis, on n’en veut plus, des candidats aux discours ponctués de promesses, qu’ils laissent derrière eux, de retour en métropole. « Pawol en bouch’ pa chaj’ !», comme on dit au pays. /
Nicolas Sarkozy ? Je le connais.
Il a prouvé son attachement à l’Outre Mer, à ses hommes, à ses femmes. Il connaît leurs préoccupations.
Il s’est rendu plus souvent en Outre Mer que n’importe quel autre Ministre de l’Intérieur, par le passé. Les anciens ministres de l’Outre Mer étant hors concours, bien sûr, Monsieur le Ministre de l’intérieur, cher François BAROIN.
Nicolas SARKOZY a fait 24 heures d’avion, pour un hommage à un policier, abattu en service à Cayenne, pour soutenir sa veuve, ses deux filles.
Parce que, vous comprenez, pour Nicolas Sarkozy, la vie d’un brigadier guyanais, elle a du prix ! Tout simplement….

Alors, rien ne nous aura été épargné, dans cette campagne.
Les postures, la compassion, le grand jeu des retrouvailles, l’hypocrisie des programmes conçus en toute hâte, entre deux avions, sans vergogne.

Alors, cher Michel DIEFENBACHER, on dit que les socialistes ont un projet pour l’Outre Mer….
Trois mesures, conclusion comprise. Des vieux clichés. Des vieilles recettes. Rien de neuf. Rien, tout court.
Pour la candidate socialiste, l’avenir de l’Outre Mer se résume à une alternative simple, simpliste même : identité culturelle ou développement. Eh bien mes amis, entre les 2, elle a fait son choix : il n’y aura rien pour le développement économique !
Outre Mer, il existe une identité forte. Il en existe même plusieurs, cher Gaston FLOSSE!
Mais, sans formation en relation avec l’emploi local, dans une économie sous perfusion, avec son identité entre les mains, dîtes-moi, notre jeunesse, elle sera bien avancée ….
Alors, comprenez-moi bien. Cette identité, c’est ma fierté, c’est mon orgueil. C’est ma bannière. C’est notre histoire commune, une partie de notre identité nationale.
Mais elle ne se saurait se réduire à un drapeau.
Car ce drapeau, il vibre dans ton cœur, dans ton cœur, dans mon coeur.
C’est le sang de nos ancêtres, versé pour la mère Patrie.
C’est le tribut de nos soldats, tombés sur les champs de bataille, partis en dissidence grossir les rangs de la France Libre.
C’est, le Combat de ceux qui ont défendu l’application l’esprit des Lumières, dans les colonies : la Liberté, l’Egalité, l’Humanisme ….
C’est notre Mémoire commune, cher Serge ROMANA.

Mais un jour, il faut arrêter la langue de bois. Il faut cesser les discours complaisants.
Notre identité, c’est notre essence. Ce qui nous définit.
Mon identité, ton identité, notre identité, si unique et si commune à la fois, elle est fondamentale. Et ce n’est pas négociable !
Mais notre identité, pardon de le dire comme ça, ce n’est pas ce qui nous fait vivre, prospérer.
Pardonnez moi d’être triviale, mais notre identité, elle ne va pas nous donner à manger !
Nécessaire, elle n’est pas suffisante, pour fonder le développement économique de nos territoires, assurer le bien être de leurs habitants.
Dire le contraire, c’est tromper nos compatriotes ! C’est abuser leur confiance !
Ce qu’il faut aujourd’hui pour l’Outre Mer, c’est un vrai projet de développement.
Voilà l’enjeu de cette élection, pour nos compatriotes !
Outre Mer, nous avons des fondamentaux solides, pour une croissance économique soutenue : une jeunesse nombreuse, des talents insoupçonnés, des ressources naturelles et minières, cher Pierre FROGIER, une biodiversité remarquable, cher Gaston FLOSSE, du tempérament, chère Lucette MICHAUX-CHEVRY, la rage de vivre, de briller, l’envie de gagner !

Nous, Ultramarins, nous sommes des insulaires, même en Guyane, entre eau et forêt, cher Léon BERTRAND.
Nous sommes des insulaires, doublés de montagnards. Nous sommes des retranchés. Oui, nous affrontons les colères de la nature: les cyclones, les séismes, les tsunamis, et nous restons drèt, impassibles, cher Alfred ALMONT, sous les grondements sourds de la Terre. Chaque année, obstinément, nous barricadons, nous clouons, nous stockons, nous attendons que ça se passe, et l’année qui suit, nous recommençons…
Et l’on voudrait nous faire passer pour des paresseux, fatigués de ne rien faire ? Des assistés ? Je dis non !
Il nous arrive de connaître la pénurie, nous guettons parfois les containers. Nous vivons sur un caillou ! Nous y faisons pousser des melons, des ananas, la succulente canne à sucre, la cannelle, la patate douce, et même des fraises, à La Réunion, cher René-Paul VICTORIA !
Alors moi, croyez moi, l’Outre Mer, elle a de la ressource. L’Outre Mer a de l’ambition. Et je ne laisserai personne me dire le contraire !
Et comme nous domptons la nature, c’est comme nous faisons face à la vie, doubout, avec détermination, avec passion, avec la furieuse envie de la prendre, de la dominer, de la mâter.
Voilà les Ultramarins, mes chers amis !


J’insiste, parce que, ‘ la candidate ’ avait entendu dire que, là bas, c’est soleil et farniente, toute l’année.
Ça lui a fait plaisir, parce que son truc, à elle, c’est travailler moins, et puis le reste du travail, elle propose de le partager. Et si tu es fatigué, il y a la solidarité nationale, le RMI. Voilà la générosité socialiste !
Voilà le nivellement, la médiocrité qu’ils nous proposent !
Voilà toute leur ambition !
Eh bien, leur assistanat, qu’ils se le gardent !
On ne veut pas de pitié. On se moque de leur commisération.
Rien à faire de leur compassion !
Avec les socialistes, le paternalisme du XXième siècle est né.
Le règne de l’administration et du protectorat.
C’est du reste, un peu curieux, de la part de politiques qui font des procès en colonialisme… à tour de bras….

‘La candidate ’ nous promet des « emplois protégés », avec des concours « sur mesure ». Mais nous ne sommes ni analphabètes, ni attardés, nous sommes… seulement éloignés.
Nous ne voulons pas de la « préférence », fût-elle régionale. Bien sûr, il faut favoriser l’emploi local. Qui peut être en désaccord avec cela ?
Mais nos compatriotes ne veulent pas de quotas d’emplois réservés. Nous ne sommes pas des mendiants !

Alors, ‘ la candidate ’, elle a des projets pour notre jeunesse. Bien .…
A peine revenue de la gabegie des 35 heures, elle remet le couvert, avec les emplois jeunes, pour l’Outre Mer. La précarité, une sous fonction publique, notre jeunesse sous perfusion, briser nos énergies, briser notre combativité, la mort à petit feu, voilà ce qu’elle propose pour nos jeunes !
Des emplois tremplins qui n’ont de tremplin que le nom ! Les régions socialistes métropolitaines ont testé les emplois tremplins, cher Roger KAROUTCHI, elles se sont plantées !
Qu’à cela ne tienne, les socialistes vont les recycler, en Outre Mer.
Mais, madame la candidate, l’Outre Mer, ce n’est pas une poubelle !
Et puis, je ne veux pas être trop désagréable.
Tout de même, il y a des limites. Avec ce …. « droit au premier emploi des jeunes », les socialistes ont atteint les sommets du grotesque.
Car, en cas de contestation, qu’est ce qui se passera ? On fera un procès à l’Etat ? Avec l’argent du RMI ?
Voilà, notre avenir, dans les yeux des socialistes ! Eh bien, ça promet…..
Vous l’aurez compris, leur logique alimentaire, revêtue du sceau de la solidarité, sert à mieux nous aliéner. Car les socialistes ont un vieux réflexe. Outre Mer et ailleurs, dès qu’ils ont identifié un problème, ils sortent le carnet de chèque.
Vous comprenez, ça leur donne bonne conscience… Ils ne savent pas bien où ils prendront l’argent. Mais peu importe. Ils réévaluent : le SMIC, les pensions de retraite …..
Quoi ? la facture ? On la paiera tous !
Voilà la solidarité nationale, pour les socialistes !

Ce que nous voulons, mes chers compatriotes, ce qu’ils n’ont pas compris,
la dignité pour nous : c’est vivre, debout, du fruit de notre travail. Car c’est le travail, qui libère, et pas l’assistance !
Et seul Nicolas Sarkozy a mis le travail au centre de son projet pour l’Outre Mer. D’ailleurs, seul Nicolas Sarkozy a mis le travail au centre de son projet pour la France, tout court.
Et parce qu’il veut le meilleur pour notre pays, il vise l’excellence pour l’Outre Mer.
Et il dit comment il va faire. Et il fera comme il a dit !
Outre Mer, avec Nicolas Sarkozy, mes chers amis, nous allons libérer les énergies !
Ensemble, nous allons créer de la richesse, nous allons créer de l’activité, créer des emplois.
Car Nicolas Sarkozy ne se résout pas à admettre, qu’Outre Mer, les taux de chômage soient trois fois supérieurs à la moyenne nationale.
Alors, il n’est pas gadè zafè, ça se saurait….
Mais il connaît nos territoires, leurs atouts, leurs faiblesses aussi : la sous-capitalisation chronique, l’absence de véritable marché, pour écouler nos productions, la surreprésentation du secteur tertiaire, l’enclavement géographique …
Pour l’Outre Mer, Nicolas SARKOZY veut une politique de l’excellence, autour de pôles de compétitivité rurale, articulés à l’Université et la Recherche. Il veut rendre nos territoires, autonomes, sur le plan énergétique, fonder leur essor sur des ressources naturelles, les énergies renouvelables, l’agriculture tropicale, le tourisme, cher Léon BERTRAND.
Et dans les DOM, où l’Etat conserve la compétence fiscale, les Zones Franches Globales desserreront les contraintes et libèreront l’activité.
Plus compétitives, nos économies domestiques mèneront l’offensive sur les marchés régionaux, que dis-je, sur les marchés mondiaux!
Parce que, vous l’aurez compris, rien ne serait pire que de se replier sur soi.
Parce que nous sommes le fruit de la rencontre de tant de mondes, de tant de peuples, ce serait contre nature….
Mais nous devons aussi préserver nos équilibres, l’équilibre de nos comptes sociaux, et la fragile harmonie de nos sociétés.
L’immigration irrégulière, est précisément, en Guyane, à Mayotte, en Guadeloupe, chère Gabrielle LOUIS-CARABIN, ce fléau qui menace nos sociétés ultramarines.
La gauche au pouvoir a abandonné nos territoires aux passeurs, aux exploiteurs de la détresse humaine.
La gauche au pouvoir a laissé filer l’insécurité et la délinquance, elle a fermé les yeux sur la criminalité.
Depuis 2002, avec Nicolas SARKOZY, Ministre de l’intérieur, Outre Mer, la délinquance a baissé. Les reconduites ont augmenté de 160%.
Voilà le bilan de Nicolas SARKOZY en Outre Mer !
Vous le savez, nos compatriotes guyanais, mahorais, guadeloupéens réclament cette fermeté, dans la gestion des flux migratoires.
Pourtant, qui les traiterait de racistes ?
Il ne faut pas confondre immigration et immigration illégale.
La première enrichit le pays d’accueil, de l’identité dont elle est porteuse. La seconde, condamne ses pauvres hères à la précarité.
Outre Mer, plus qu’ailleurs, l’on sait qu’une politique migratoire équilibrée peut être, respectueuse de la tradition d’accueil, et d’hospitalité de la France, respectueuse de la générosité ultramarine.

Définir notre identité nationale, ce n’est pas renier nos identités particulières. Car l’Outre Mer enrichit la France de ses identités régionales, et notre Patrie, s’enorgueillit de cette richesse.

Je voudrai dire, quelques mots, pour les Ultramarins de l’hexagone.
Eloignés de nos collectivités d’origine, nous affichons parfois notre identité, passionnément. Nous sommes des « déracinés ».
Prenons garde au repli sur soi ! Le communautarisme, c’est le pire des poisons. Car si la chaleur du groupe protège, son cocon enferme, aussi.

A des milliers de kilomètres, nous idéalisons ce que nous avons laissé. De retour au pays, nous sommes des « assimilés » pour certains, des « negzagonaux » pour d’autres.
Notre identité, nous la baladons par delà les océans, que nous traversons et nous retraversons. Parfois, l’idée de n’être, nulle part chez soi, nous prend tel un vertige, et c’est le vide.
Alors, le lien avec nos collectivités est un besoin autant qu’une nécessité. C’est tout l’enjeu de la continuité territoriale.
Nicolas SARKOZY l’a parfaitement compris. Il a déjà obtenu, avec l’ouverture à la concurrence de la desserte aérienne vers les départements d’Outre Mer, les conditions de la baisse du prix des billets d’avion, cher Patrick KARAM.
Demain, il poursuivra le travail accompli en tant que ministre de l’aménagement du territoire, pour l’extension du haut débit Outre Mer, à des conditions de prix et de qualité, comparables à la métropole.
Mais il serait risqué de vivre tourné vers son passé.
Ici, nous avons fait notre vie. Ici, nous voulons exister, vous voulez être reconnus. Parce que vous êtes Français, tout simplement.
Mais parfois, ici, l’on se sent différent, dans le regard de nos concitoyens. La faute à notre accent, à nos traditions, la faute parfois à la couleur de la peau. Ceci n’est pas acceptable !
Il n’est pas acceptable que nos étudiants ultramarins se voient encore refuser un bail, parce que leurs parents vivent Outre Mer, chère Béatrice VERNAUDON !
Il n’est pas acceptable que l’accès à l’emploi et la promotion sociale soient bloqués, parce que nous sommes ce que nous sommes !
Il n’est pas acceptable, que des discriminations qui ne disent pas leur nom, battent en brèche notre citoyenneté, cher Patrick KARAM !
Il n’est pas acceptable que, pour dire que « l’Outre mer c’est la France », parfois, il faut le dire très vite.
Oui, il faut plus de visibilité pour les Ultramarins qui ont du talent !
Oui, il faut qu’en métropole, le patrimoine ultramarin soit connu et valorisé, parce qu’il fait partie de l’Histoire de France.
Nicolas SARKOZY a nommé trois préfets originaires d’Outre Mer. Nicolas SARKOZY est favorable à l’enseignement des créoles dans l’hexagone, quand la demande le permet.
Nicolas SARKOZY est profondément attaché aux hommes et aux femmes d’Outre Mer.
Et je trouve que plus il les fréquente, plus il leur ressemble : impétueux, généreux, libre aussi!

Et puis après tout, si j’ai le plaisir d’être ici, parmi vous, ce soir, c’est parce que Nicolas SARKOZY a voulu qu’existe, au sein de l’UMP, un référent dédié aux problématiques des ultramarins de la métropole. Cela ne s’était jamais vu !

Je crois que Nicolas SARKOZY n’a pas fini de nous étonner.
Je sais que Nicolas SARKOZY ne s’arrêtera pas en si bon chemin….
Et si, comme moi, vous lui faîtes confiance, les 22 avril et 6 mai prochain, je sais aussi qu’il ne vous étonnera plus :
Parce que tout ce qu’il aura dit, eh bien, il le fera !

Merci de votre attention.